ENS de Lyon
21/11/13 Séminaires de recherche
ENS de Lyon, France
Séminaire « Les Provinces-Unies au XVIIe siècle »
21 novembre 2013
« Les Provinces-Unies au XVIIème siècle : un laboratoire européen »
En quoi les débats néerlandais du XVIIe siècle ont-ils contribué à la formation de certaines notions essentielles à la vision du monde et de la société dans l'Europe d'aujourd'hui ? Nous sommes persuadés qu'une des contributions néerlandaises les plus originales à l'histoire de la pensée moderne tient à la finalité toujours très pratique que les Néerlandais ont donné aux textes théoriques de leur époque, faisant souvent apparaître de nouvelles significations et donnant leur pleine mesure aux propositions des « grands auteurs ». En outre, il nous a semblé qu'une vision plus attentive à la complexité des situations et plus globale aussi, était désormais indispensable pour bien identifier les véritables enjeux et les causalités profondes, en même temps que pour repérer ce qui avait érigé la société néerlandaise en modèle.
Considérer les Provinces-Unies au XVIIe siècle comme un « laboratoire », c'est examiner en quoi les débats néerlandais -tant politiques que philosophiques ou religieux- ont contribué à la formation de certaines notions essentielles à la vision du monde et de la société dans l'Europe d'aujourd'hui. Nous sommes en effet persuadés qu'une des contributions néerlandaises les plus originales à l'histoire de la pensée moderne tient à la finalité toujours très pratique que les Néerlandais ont donné aux textes théoriques de leur époque, faisant souvent apparaître de nouvelles significations et donnant leur pleine mesure aux propositions des "grands auteurs" (ainsi, la lecture républicaine des textes de Hobbes). En outre, l'époque du "Siècle d'Or" des Pays-Bas étant toujours abordée, en France, en individualisant arbitrairement les contextes (polémique cartésienne, histoire du livre, conflits entre Orangistes et Républicains, histoire du portrait), et en postulant l'unité provinciale, il nous a semblé qu'une vision plus attentive à la complexité des situations et plus globale aussi, était désormais indispensable pour bien identifier les véritables enjeux et les causalités profondes, en même temps que pour repérer ce qui avait érigé la société néerlandaise en modèle.
Intervention commune avec Thierry Allain (Université de Montpellier) :
D’Amsterdam à Smyrne, la ville portuaire comme théâtre d'expression de la coexistence religieuse au XVIIe siècle
Positionnées à des extrémités géographiques, Amsterdam et Smyrne semblent n'avoir aucun point commun. Il s'agit pourtant de deux villes accueillant un
port de commerce très dynamique au XVIIe siècle, véritables interfaces ou "magasins du monde" en pleine expansion. Amsterdam la hollandaise et Smyrne l'ottomane accueillent toutes les deux des communautés marchandes cosmopolites. Si le port de l'IJ a ainsi l'occasion de mettre quotidiennement en pratique les principes de la coexistence religieuse aux Provinces-Unies, la ville anatolienne accueille une nation hollandaise non négligeable dans la seconde moitié du XVIIe siècle, de l'ordre d'une trentaine de négociants.
Dans ces conditions, l'analyse croisée de la situation dans ces deux villes nous a semblé pertinente. Les nécessaires rapports commerciaux entre individus de confession différentes ainsi que le cosmopolitisme de grands ports constituent un double contexte qui nous permet d'interroger des problématiques comme la tolérance, la territorialisation de la pratique religieuse ainsi que le respect des normes.
Séminaire « Les Provinces-Unies au XVIIe siècle »
21 novembre 2013
« Les Provinces-Unies au XVIIème siècle : un laboratoire européen »
En quoi les débats néerlandais du XVIIe siècle ont-ils contribué à la formation de certaines notions essentielles à la vision du monde et de la société dans l'Europe d'aujourd'hui ? Nous sommes persuadés qu'une des contributions néerlandaises les plus originales à l'histoire de la pensée moderne tient à la finalité toujours très pratique que les Néerlandais ont donné aux textes théoriques de leur époque, faisant souvent apparaître de nouvelles significations et donnant leur pleine mesure aux propositions des « grands auteurs ». En outre, il nous a semblé qu'une vision plus attentive à la complexité des situations et plus globale aussi, était désormais indispensable pour bien identifier les véritables enjeux et les causalités profondes, en même temps que pour repérer ce qui avait érigé la société néerlandaise en modèle.
Considérer les Provinces-Unies au XVIIe siècle comme un « laboratoire », c'est examiner en quoi les débats néerlandais -tant politiques que philosophiques ou religieux- ont contribué à la formation de certaines notions essentielles à la vision du monde et de la société dans l'Europe d'aujourd'hui. Nous sommes en effet persuadés qu'une des contributions néerlandaises les plus originales à l'histoire de la pensée moderne tient à la finalité toujours très pratique que les Néerlandais ont donné aux textes théoriques de leur époque, faisant souvent apparaître de nouvelles significations et donnant leur pleine mesure aux propositions des "grands auteurs" (ainsi, la lecture républicaine des textes de Hobbes). En outre, l'époque du "Siècle d'Or" des Pays-Bas étant toujours abordée, en France, en individualisant arbitrairement les contextes (polémique cartésienne, histoire du livre, conflits entre Orangistes et Républicains, histoire du portrait), et en postulant l'unité provinciale, il nous a semblé qu'une vision plus attentive à la complexité des situations et plus globale aussi, était désormais indispensable pour bien identifier les véritables enjeux et les causalités profondes, en même temps que pour repérer ce qui avait érigé la société néerlandaise en modèle.
Intervention commune avec Thierry Allain (Université de Montpellier) :
D’Amsterdam à Smyrne, la ville portuaire comme théâtre d'expression de la coexistence religieuse au XVIIe siècle
Positionnées à des extrémités géographiques, Amsterdam et Smyrne semblent n'avoir aucun point commun. Il s'agit pourtant de deux villes accueillant un
port de commerce très dynamique au XVIIe siècle, véritables interfaces ou "magasins du monde" en pleine expansion. Amsterdam la hollandaise et Smyrne l'ottomane accueillent toutes les deux des communautés marchandes cosmopolites. Si le port de l'IJ a ainsi l'occasion de mettre quotidiennement en pratique les principes de la coexistence religieuse aux Provinces-Unies, la ville anatolienne accueille une nation hollandaise non négligeable dans la seconde moitié du XVIIe siècle, de l'ordre d'une trentaine de négociants.
Dans ces conditions, l'analyse croisée de la situation dans ces deux villes nous a semblé pertinente. Les nécessaires rapports commerciaux entre individus de confession différentes ainsi que le cosmopolitisme de grands ports constituent un double contexte qui nous permet d'interroger des problématiques comme la tolérance, la territorialisation de la pratique religieuse ainsi que le respect des normes.
